« Avec le temps, Henry Coombes est devenu Ennri Kums. Pourtant il a toujours peint et créé des œuvres qui sont uniques, même si la signature a changé, en créolisant le nom !
Le travail plastique de ce peintre si particulier a évolué mais reste reconnaissable dû à son identité singulière qu’il exprime dans ses peintures, miroirs de cette « personnalité » sur plusieurs décennies.
Je connais Henry / Ennri depuis très longtemps et, étant peintre moi-même, j’ai toujours apprécié son travail polychrome d’une grande poésie. J’ai toujours aimé son sens de la couleur, mêlé à un graphisme bien marqué.
Aujourd’hui, à 67 ans, l’idée de la mort l’accompagne malgré la persistance de l’instinct de vie, d’où le thème de l’exposition Eros-Thanatos.
Eros, la série lumineuse de la vie, réalisée sur de beaux papiers avec un renouvellement de ses thèmes, en particulier « L’arbre de vie africain » et « La poupée russe », nous fait quitter Maurice. Toutefois, Ennri Kums reste lui-même avec une peinture très proche de l’aquarelle bien que réalisée à l’acrylique. La différence avec ses peintures précédentes réside dans un magnifique rendu tout à l’eau.
Henry / Ennri pense à la mort. Thanatos la série sombre, représente le parcours d’un peintre de la lumière vers l’obscurité, tout en restant sensible aux effets de techniques mixtes (acrylique, crayons gras, encre de Chine, grattage, frottage, etc…).
Un peintre n’est qu’un peintre, et Henry / Ennri a toujours été un plasticien contemporain, avec un « chiaroscuro » de la Renaissance renouvelé ! Sa peinture est bourrée de références liées à l’histoire de l’art. Je pense à Max Ernst, le père du frottage, ou aux peintres graveurs / effaceurs, pratiquant cette technique moderne de plasticiens voulant laisser des tâches / traces.
Coombes / Kums a déjà laissé une grande empreinte et on ne l’oubliera pas ! Un jour, il partira, mais son œuvre aux multiples signatures restera
Si la vie est éphémère, l’art est permanent !
Peintre, je te salue !
Amitiés de Khalid Nazroo »
Khalid Nazroo